Un jugement déplorable ou un journaliste déplorable ?

M. Robin Edgar
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Tous les journalistes de la planète sont dotés d’un guide de déontologie journalistique. Le principe primordial des médias est celui d’informer le public et de ne point l’induire en erreur, plus précisément, la déformation des faits, le mensonge sont à éviter totalement … 

Toutes les chartes de déontologies journalistiques insistent sur l’impartialité et l’objectivité dans le traitement de l’information. Au Québec, le conseil de presse agit comme tribunal d’honneur afin de faire respecter son guide de déontologie journalistique, mais en vertu de la loi, il n’a aucun pouvoir judiciaire, réglementaire, législatif ou coercitif, il s’agit de sanctions d’ordre morales. Cette brèche facilite-t-elle le dérapage de nos journalistes à ne pas se plier à leur guide déontologique ?  

En effet, le procès de harcèlement criminel contre M. Robin Edgar s’est soldé par un acquittement. Le dépôt d’accusation a eu lieu le 11 décembre 2017, le procès s’est tenu, le 23 avril 2019 et la prononciation de l’acquittement fut le 13 juin de la même année. La juge de la cour de Québec, l’honorable Flavia Longo avait entendu la preuve qui était présentée devant elle. Elle s’est retirée par la suite en période de délibéré. La période fut longue, puis elle revenait, l’honorable juge Flavia Longo, devant la cour, conscience tranquille, sereine, avec sa décision d’acquitter M. Robin Edgar. Elle ne voyait pas de volonté criminelle dans l’agissement de l’accusé. Elle avait tout à fait raison. 

Avant d’être nommée juge à la Cour du Québec, l’honorable juge Flavia Longo avait à son actif une vingtaine d’années en droit civil. De cet effet, elle est neutre. Aux yeux de n’importe quel magistrat loyal qui analysera la même preuve, le même dossier, l’honorable juge Flavia Longo avait contribué, une fois de plus, par ce jugement au respect de la loi. Elle était simplement  juste et équitable. Il n’y avait pas d’autres issues à l’impasse d’une fausse accusation. Oui, la décision aurait pu être au bénéfice de l’accusatrice, Mme Sue Montgomery, mairesse de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, mais la justice a dit non. 

En prêtant serment devant la cour, Mme Sue Montgomery, en déclinant son identité à la cour, elle avait mentionné qu’elle était mairesse de l’arrondissement, de la même façon, M. Robin Edgar s’était présenté, sauf qu’il est monsieur tout le monde, en plus d’être sans emploi. L’écart semble en toute évidence énorme, mais dans ce système de procédures inquisitoires, en temps réel, l’accusé et l’accusateur sont égaux devant la justice. Pour un magistrat, impartial, intègre et rigoureux non pas seulement l’écart va vite tomber, mais la quête de rendre justice devient primordial. Le juge dirige le  procès, recherche les preuves et a apprécié, en dernier lieu, souverainement, la force probante des éléments des preuves pour rendre finalement sa décision.  

Malheureusement, dans les sociétés actuelles, l’image du pouvoir pèse souvent dans la balance. Certains magistrats ont de la difficulté à se tenir droits devant les notables, les sommités…. L’honorable juge Flavia Longo n’avait rien à soustraire d’une personne telle que M. Robin Edgar et elle aurait pu le déclarer coupable malgré une preuve circonstancielle qui dit totalement le contraire. Je vous rappelle que le juge Dennis Galiatsatos avait décidé autrement en proclamant M. Robin Edgar coupable, le 13 juin mars 2019 d’avoir enfreint ses conditions de ne pas communiquer avec la mairesse, Mme Sue Montgomery en attente de son procès pour ledit harcèlement criminel.

Je demeure convaincu, hors tout doute, que le juge Dennis Galiatsatos fut partial dans sa décision. Il avait malheureusement rendu une décision injuste. D’ailleurs, je l’avais mentionné dans un long article que j’avais publié sur notre site web :l’histoire d’une femme au pouvoir qui accuse injustement un citoyen. Le juge Galiatsatos, jeune au début de sa carrière, semble, à mon avis, influençable, flexible à l’image dont lui-même est victime. Je l’ai observé hautement préoccupé par son look que par la difficulté de la tâche qui lui a été confié. Je ne veux pas apparaître méchant parce qu’il a trahi l’esprit de la justice, mais je recopiais fidèlement ce que j’avais capté lors de ses audiences. Alors, n’allez surtout pas comparer l’honorable juge Flavia Longo au juge Dennis Galiatsatos, tous les deux juges de la Cour du Québec. Heureusement que le cœur de la justice au Québec n’est pas entièrement infesté par l’empressement de ce type de magistrats.

Voilà que le travail de la justice s’achève, d’un côté par un acquittement, juste et équitable et de l’autre par une déclaration de culpabilité injuste et déplorable. Tout le long de ce processus, les journalistes-hyènes, dites, judiciaires attendaient le moindrepetit os apparaissant en défaut d’interprétation, ils le croquaient à leur manière pour le cracher aussitôt au public. Le public assoiffé d’informations, il avale.  

Ainsi qu’un journaliste du journal la Presse qui à aucun moment n’avait pointé son nez au procès de M. Robin Edgar. Il venait d’écrire,  le 17 juin 2019,  un article, intitulé : un jugement déplorable. L’auteur remit en question le jugement de l’honorable juge, Flavia Longo. Je vous rappelle, quand l’accusé, M. Robin Edgar était reconnu coupable par le juge Galiatsatos, ce même journaliste n’a pas prononcé un mot, silence radio. La journaliste qui a couvert le procès pour le journal de la Presse, Isabelle Ducas, elle n’a pas protesté contre le jugement de l’honorable juge Flavia Longo.  Maintenant, pourquoi un journaliste qui n’a pas assisté au procès, qui n’a pas pris la peine de discuter avec l’accusé pour mieux comprendre le fond de l’histoire foncerait, tête baissée, afin de défendre une élue qui, après avoir vu sa requête rejetée, a déclaré vouloir changer la loi parce que celle-ci ne faisait pas son affaire ? Sur ce, je vous laisse imaginer le caractère autoritaire d’une telle personne.  

L’article, un jugement déplorable, ne jette pas seulement le discrédit sur l’honnêteté de l’honorable juge Flavia Longo de la Cour du Québec, mais il va encore plus loin, jusqu’à semer le doute dans l’esprit de la population qui n’a pas entendu la preuve qui était présentée devant la cour. C’est un peu déplorable, la sortie de ce journaliste. 

L’accusé, M. Robin Edgar, un peu naïf, à maintes reprises avait souhaité la rencontre de l’auteur de cet article, mais ses efforts étaient en vain. L’auteur de l’article, un jugement déplorableun peu trop élitiste ne voulait pas le rencontrer à défaut, peut-être, de déplaire à Mme Sue Montgomery, mairesse de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Pourtant la règle à suivre dans ce processus conseille fortement, la rencontre des sources et tenter de mieux s’instruire du dossier, surtout s’il s’agissait d’une affaire judiciaire remettant la justice en cause.

Celles et ceux qui ne considèrent pas les citoyens ordinaires, de base, ils ne méritent pas, à notre avis, d’être cités.

Hadj Zitouni, président du Mouvement action justice

Vendredi, le 28 juin 2019

Note : Selon les dernières informations que nous avons obtenues de M. Robin Edgar, celui-ci nous a informé qu’il avait fait des tentatives pour discuter avec La Presse et non pas avec l’auteur de l’article et qu’il n’a pas eu retour d’appels.

Nous tenons à nous excuser de cette information qui s’avérait inexacte.

MAJ

Soutien à la cause de M. Robin Edgar, nous sommes tous concernés

Photo : Mouvement action justice

Des membres de Mouvement action justice hautement sensibles à la cause de M. Robin Edgar se sont déplacés le 19 mai 2019 devant l’Église Unitarienne de Montréal pour lui apporter leurs soutiens. Nous vous rappelons que M. Robin Edgar était humilié et expulsé par un ancien pasteur de cette église pour avoir proposé de célébrer une journée à promouvoir le respect de l’environnement et depuis 1999 d’autres pasteurs se sont succédé sans malheureusement corriger cette bavure qui dure à nos jours. Nous vous rappelons également que M. Robin Edgar après avoir était injustement expulsé, il s’est converti en manifestant, c’était son seul recours ultime pour exercer son droit de révolte contre une telle injustice.

Pointé à son rendez-vous de tous les dimanches depuis 20 ans en face à l’église Unitarienne de Montréal, M Robin Edgar reflète l’image d’un homme en quête de sa dignité. Nous vous rappelons que pendant toute cette durée, il est resté hautement pacifique au point que l’autorité policière n’avait de choix que de témoigner cette réalité.

Mais, malgré ce comportement dicté à suivre, l’une des membres de cette fameuse église, Mme Sue Montgomery, mairesse de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, était allée jusqu’à porter de fausses accusations de harcèlements contre lui pour avorter et d’une manière définitive toutes ses contestations publiques. Il avait tout à fait raison de dire devant le conseil de la ville de Montréal qu’il fallait s’interroger de l’intégrité morale de nos élus.

Le 13 juin 2019, la justice va rendre son verdict dans ce dossier de harcèlements criminel à l’égard de M. Robin Edgar. D’ici là, nous vous inviterons de lire un article publié sur notre site web : « une femme au pouvoir accuse injustement un citoyen » afin de mieux connaitre le combat de M. Robin Edgar.

Mais, le plus étonnant dans la durée de cette histoire est d’apprendre l’absence de toute main réconciliatrice pour une telle crise pour résoudre une telle difficulté humaine, et peut-être de se rendre compte de l’ampleur de l’absurdité de l’Église face à un drame pareil.

Manifestation, dimanche, le 19 mai 2019

Manifestation, dimanche, le 19 mai 2019

Le Mouvement Action Justice vous invite à rejoindre ses membres pour une manifestation en solidarité à la cause de M. Robin Edgar contre l’église unitarienne de Montréal et en particulier certains membres, voir Mme Sue Montgomery, mairesse de l’arrondissement Côte-des-Neiges_ Notre-Dame-de-Grâce.

Mme Sue Montgomery était allée jusqu’à l’instrumentalisation des tribunaux sous prétextes mensongers afin d’empêcher M. Robin Edgar d’exercer un droit fondamental, celui d’exprimer ses opinions librement.

Nous vous invitons à vous rendre sur notre site www.maj-quebec.com et lire « L’histoire d’une femme au pouvoir qui accuse injustement un citoyen » vous allez mieux comprendre le combat de ce citoyen.

Rendez-vous : ce dimanche à 9 h 30
Lieu de la manifestation : 5035 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal.
Pour s’y rendre : la ligne orange jusqu’à la station Vendôme
Soyez nombreux.

L’histoire d’une femme au pouvoir qui accuse injustement un citoyen


L’histoire d’une femme au pouvoir qui accuse injustement un citoyen.

La mairesse de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Mme Sue Montgomery a porté de fausses accusations d’harcèlements criminels à l’encontre de M. Robin Edgar.

En effet, en faisant usage de son statut de mairesse, elle tente de le faire condamner et de mettre fin à ses protestations qui durent depuis plus de vingt ans contre l’église unitarienne de Montréal dont Mme Sue Montgomery fait partie.

Cette affaire nous interpelle. En effet, quand les élus détournent le symbole du pouvoir pour commettre des injustices nous avons le droit de nous interroger sur leur intégrité morale.

Les médias ont relaté l’information qui laisse entendre que Mme Sue Montgomery craignait pour sa vie à cause du harcèlement d’un individu dont elle serait victime depuis 20 ans.

Or, Mme Montgomery n’a porté plainte contre M. Edgar Robin qu’en 2017 et plus précisément un mois après avoir été élue mairesse. Comment expliquer cette inaction si elle était en danger comme elle le prétend?

L’abattage médiatique, photos et textes, nous a montré un citoyen souriant sortant de son procès face à une femme aux traits évasifs, satisfaite d’une décision en sa faveur.

Mis à part cette couverture médiatique, n’existe-t-il pas une autre réalité cachée ?

Aussi, à travers cette tribune, nous vous invitons à découvrir loin de la frénésie médiatique qui les entoure, le véritable visage de Mme Sue Montgomery face à M. Edgar Robin pour comprendre pourquoi elle a décidé de l’accuser et de le trainer dans un procès d’intention où deux poids deux mesures s’affrontent.

Permettez-moi de vous rappeler que Mme Sue Montgomery fut journaliste pour le journal La Gazette. Elle a couvert les affaires juridiques pendant des années avant son entrée en politique. Si elle a choisi de jeter le discrédit sur M. Robin Edgar en portant des intentions inexistantes, c’est qu’elle pense qu’avec son titre et son image, la justice n’a de choix que de le condamner.

Toutefois, est-ce que ces épines venimeuses qu’elle vient de planter avec soin sur le chemin de M. Robin Edgar vont-elles fleurir?

Un portrait de M. Robin Edgar.

Vous pouvez interroger qui vous voulez à l’exception de Mme Montgomery et de son entourage bien sûr et tous vont vous diront que M. Edgar Robin est une personne inoffensive. Il s’agit d’un homme hautement respecté et respectueux, un militant de longue date qui a passé toute sa vie a lutté contre les injustices.

En tant que militants, ils nous arrivent souvent, d’avoir un sentiment de révolte, d’hostilité, d’impuissance qui s’accentue devant les impasses de la justice, mais étrangement, chez M. Robin Edgar cette notion est totalement absente. Il n’a aucune animosité pour autrui et encore moins pour les abus de notre système judiciaire. Il se contente de le critiquer, parfois sévèrement.

Il peut vous tenir tête pour une éternité aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’acte manifeste de discernement. Force est de constater que M. Robin Edgar ne porte aucune rancune envers autrui. C’est étrange!

Je l’ai rencontré pour la première fois lors d’une manifestation. Des militants me disaient que M. Robin Edgar a rarement manqué une manifestation. Solidaire avec tous les mouvements protestataires, appareil photo à la main pour immortaliser les moments de l’histoire des actions militantes à l’échelle de la province. Il est présent, quasiment, dans plusieurs événements qui suscitent de l’intérêt public. La presse confirme en autre qu’il est un habitué des séances du conseil municipal de la ville de Montréal. Ce citoyen est en définitive captivé par tout ce qui bouge en politique municipale et provinciale.

Tous ceux qui l’ont connu gardent de lui en mémoire l’image d’une personne sereine, anodine, sans scrupule, souriante.

Après le procès de M. Robin Edgar datant du 26 février 2019 pour bris de condition, un journaliste du Journal de Montréal écrivait à tort et à travers dans un article relatif à ce bris de condition que : « M. Robin Edgar accusé de harcèlement, était tout souriant d’être au centre de l’attention lors de son procès, au palais de la justice de Montréal » . Le problème c’est justement ce sourire qui fait la distinction de cet homme. Ce sourire hermétique, un peu ambigu reflète la force et le caractère de ce citoyen.

En effet, vous mettez M. Robin Edgar sur une chaise électrique et vous lui annoncez une mort imminente, ce mystérieux sourire surgira sur les traits de son visage, inévitablement, spontanément, sans aucun effort. Un mystérieux sourire qui se déclenche de lui-même en mode de consternation. Ainsi, le sourire devient une arme puissante de riposte chez cet homme.

Le 12 mars 2019, alors que le juge Dennis Galiatsatos de la Cour du Québec rendait sa décision pour ce fameux bris de condition dans la poursuite contre M. Edgar Robin : ce dernier fixait attentivement le magistrat, les yeux hâtivement clignotaient de ne rien échapper au moment. La magie de ce sourire surprenant ne s’est pas déclinée une seule fois.

Le raisonnement de M. Dennis Galiatsatos, ancien procureur aux poursuites criminelles et pénales et fraichement nommé le 15 aout 2018, juge à la Cour du Québec, était disproportionné pour démontrer que M. Robin Edgar était coupable de ses attentions envers Mme Sue Montgomery. Le juge Galiatsatos en l’absence de preuves allait dans toutes les directions dépassant les frontières de la province en quête de jurisprudences qui étayaient sa décision.
Un manuscrit de trente pages préparé soigneusement, d’abord semble-t-il, à l’attention des journalistes qui n’attendaient que le signal pour diffuser le verdict et d’autre part pour déstabiliser l’espoir de M. Robin Edgar en quête d’une future justice sur le fond de l’accusation. Un procès qui démarre demain, le 23 avril 2019. Le juge Dennis Galiatsatos rendait sa décision à travers une lecture interrompue par des gorgés d’eau. Il avait l’air plutôt démonstratif, disant un peu cosmétique. Rendu à la fin de la lecture, le juge finit par déclarer M. Robin Edgar coupable de bris de conditions pour avoir assisté à une réunion municipale et osé s’interroger sur l’intégrité de Mme Sue Montgomery.
Tout au long de la lecture de son jugement, le juge Dennis Galiatsatos n’a cessé de transpercer le corps de M. Robin Edgar par des mots soigneusement aiguisés. Bien que celui-ci soit resté de marbre et souriant, mais ce sourire par moment s’accentuait quand la douleur fut, à mon avis, intense.

Personnellement, j’étais secoué par le verdict. J’étais ébranlé, même si je voyais venir à travers la lecture, ce verdict de culpabilité. De toute façon, la force des mots avait pour vocation de punir sévèrement l’accusé. En sortant de la salle, j’avais l’intime conviction que le juge Denis Daliatsatos n’avait malheureusement pas rendu justice.

Après cet aparté : revenons à ce fameux sourire, force et mystère de M. Robin Edgar. Évidemment, il n’y a aucun rapport comme le prétendaient les médias de vouloir être au centre de l’attention médiatique. Ils ont caricaturé un accusé qui n’avait pas besoin qu’on lui rajoute davantage de fausses prétentions. M. Robin Edgar n’affiche ce sourire que pour se défendre. Il défiait l’absurde de la méchanceté. C’est son seul moyen de défense au point que les gens qui ne le connaissent pas peuvent lui reprocher l’aliénation mentale.

M. Robin Edgar est un artiste dévoué. Il est hypersensible, voué à l’art de la photographie. Il vit autour de cet univers. Appareil photo suspendu autour du cou, les mains vides prêtes à saisir cet outil à tout moment. C’est presque la seule passion de M. Robin Edgar, il ne possède d’autres fortunes que ce mécanisme qui fait son bonheur.
Généralement, il est discret, en pas de chasseur, au milieu des foules. Il observe lentement, pas à pas, sans attirer l’attention, sauf pour capter une bavure ou un incident qui mérite d’être porté à la vue de tout le monde, alors, il presse le pas, sans heurter qui que ce soit dans sa course.

Le corps policier, après l’avoir scruté à la loupe au millimètre près, des centaines de fois, le connaissait mieux que n’importe qui. Il le décrivait comme un être non violent. Tout au long de ces années d’investigation, les policiers n’ont jamais constaté la moindre offense ou outrage de sa part. Mme Sue Montgomery n’avait pas le choix de rapporter devant la cour, le 26 février 2019, ce constat dicté par l’autorité.
Les corps policiers et notamment le poste de quartier 11 du SPVM, dont les agents sont souvent appelés par des membres de l’église unitarienne de Montréal pour faire avorter les protestations de M. Robin Edgar, ont conclu à l’unanimité qu’il s’agissait d’un protestataire inoffensif, une affirmation qui demeure sans appel dans le rang de l’autorité policière. Ce qui a d’ailleurs favorisé la longévité des protestations de M. Robin Edgar devant l’église Unitarienne de Montréal.

Le 22 novembre 1999, M. Robin Edgar était humilié et expulsé injustement en tant que membre de l’église unitarienne de Montréal, et depuis, il proteste contre cette expulsion abusive.

Je le répète, au cours de toute sa vie, cet homme est demeuré poli, respectueux. Impossible de trouver nulle part, inscrit ou enregistré, un geste ou parole violente envers autrui. Il n’a jamais été déclaré coupable d’infraction criminelle ou autre de cette nature.
Il est évident que la violence sous toutes ses formes est irrévocablement exclue de son champ de vision.

Mes rapports avec M. Robin Edgar.

J’ai travaillé avec M. Robin Edgar pendant des activités bénévoles. Je le connais depuis plus d’une dizaine d’années en tant que membre de notre organisme, le Mouvement Action Justice. Il a fait partie de notre conseil d’administration. Il a participé à nos enquêtes concernant des personnes qui étaient abattues par les forces policières.

Je l’ai accompagné devant des instances judiciaires pour faire valoir ses droits. Je l’ai soutenu en 2011 devant les services de la déontologie policière.
Je me souviens, il avait accepté de retirer sa plainte contre le sergent Scott Darragh, du SPVM, poste du quartier 11, histoire liée toujours à ses attroupements devant l’église unitarienne de Montréal. Et malgré l’abus autoritaire de cet agent, M. Robin Edgar s’est résigné à lui pardonner. Il y avait des manquements déontologiques à la profession qui auraient pu faire comparaître le sergent devant le comité de déontologie policière, mais M. Robin Edgard tout souriant devant ce que le sergent avait avancé comme un malentendu a décidé mettre fin à la poursuite.

En 2010, à l’époque, où j’animais une émission de radio, sur l’antenne de radio centre-ville 102,3FM, une émission hebdomadaire consacrée à dénoncer les abus de l’autorité : j’avais invité M. Robin Edgar à deux ou trois reprises. Il nous a raconté comment il avait vécu l’humiliation et l’expulsion de cette église. L’homme était sincère, définitivement franc. Il se souvenait des dates, des lieux, des noms … je n’ai pas senti en lui la moindre rancune. Il souhaitait s’assoir avec les membres de l’église pour en discuter. Bref, j’avoue que j’ai une grande admiration pour cet homme et son courage exemplaire de mener un combat aussi long.

Voilà pourquoi, quand j’ai appris que Mme Sue Montgomery, mairesse de l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de Grace et membre de l’église unitarienne de Montréal l’accusait de harcèlement criminel, je me suis dit : c’est totalement ridicule. C’est aberrant d’utiliser l’image du pouvoir politique pour arriver à ses fins c’est-à-dire d’empêcher cet homme de continuer à exercer le droit de s’exprimer à tort ou à raison.

Il est vrai que M. Robin Edgar fait preuve d’une ténacité hors du commun rarement vue. Imaginez-vous un protestataire qui se rend devant la même adresse, l’heure à la minute près, les jours inchangeables, défilant pendant, vingt ans, une révolte contre ce qu’il considère comme une injustice. Fidèle à une ligne de conduite, sans zigzag, sans détour, slogans et affiches de protestation en main, en disant non à ses adversaires.
Imaginez-vous le combat de ce type! Un combat qui a duré plus d’une vingtaine d’années, sans être lassé ou affaibli. Une vie entière fut gâchée à invoquer le droit d’être entendu.

C’est le cas de M. Robin Edgar, face à l’intolérance d’un ancien pasteur de l’église unitarienne de Montréal, M. Raymond Drennan, et des propos diffamatoires tenus à son égard. Cette histoire remonte au 9 novembre 1995. M. Robin Edgar avait proposé à l’époque de célébrer au sein de l’église unitarienne de Montréal, une journée à promouvoir le respect de l’environnement. Cette proposition avait trouvé auparavant une oreille attentive du comité d’éducation religieuse de cette église, sauf que, l’arrivée du pasteur, M Drennan n’a pas simplifié les choses. Après avoir rejeté la suggestion de M. Robin Edgar, il était allé jusqu’à le traiter de malade mental. Cette insulte était faite sous le toit de M. Robin Edgar, car ce dernier avait invité le pasteur chez lui pour en discuter. En dépit de cette offense, M. Robin Edgard était resté courtois, attentif, souriant jusqu’au départ du pasteur. Ce denier ne s’est nullement excusé.

Après cet incident, M. Robin Edgar aurait pu tout simplement tourner le dos à ce pasteur qui a contaminé par la suite, le reste des membres de l’église unitarienne de Montréal. Mme Sue Montgomery en était déjà l’une de ses membres. M. Robin Edgar aurait dû aller ailleurs, de toute façon, les demeures de Dieu sont majoritairement vacantes. Mais, il n’arrivait tout simplement pas à le faire.

Pardonner et omettre les mots calomnieux du pasteur, ne lui posaient pas un vrai souci, mais que ces mots humiliants et dégradants viennent d’un pasteur, d’un commandant d’autorité divine, pour M. Robin Edgard, c’était inconcevable. Ainsi, il y a des gens que rien ne détourne de leur lutte contre les injustices. L’indignation de M. Robin Edgard est tout à fait légitime face à l’égard d’un pasteur insensé d’être à la tête d’une église reconnue pour ses valeurs et sa tolérance universelle.

Le pasteur Ray Drennan s’est effacé une dizaine d’années après cet incident, mais sa décision au sein du conseil de l’église d’expulser M. Robin Edgar est maintenue.

Dans son témoignage du 26 février, Mme Sue Montgomery nous confirme deux choses: « This is my church. Every Sunday, I have to pass by this man who has been harassing me for a good 20 years. And to be fair, I have lost patience».
D’abord, elle dévoile son attachement à l’église unitarienne de Montréal depuis ces dernières vingtaines d’années. Un attachement à la mesure de l’expropriation. C’est mon église, nous dit-elle. Cette déclaration dite encore plus. Le sentiment de l’expropriation va pousser Mme Sue Montgomery d’accuser M. Robin Edgar injustement. Une soumission si aveugle aux impératifs de l’esprit de l’église. Elle va attendre d’être dotée d’un pouvoir comme celui qu’elle exerce présentement pour passer à l’offensive. De toute façon, l’histoire seule nous révélera un jour d’autres facettes de cette femme.
Mme Sue Montgomery est prise dans une hystérie qui ne peut s’adoucir qu’en condamnant M. Robin Edgar de ne plus apparaître dans les abords de l’église unitarienne de Montréal. Depuis une vingtaine d’années, il fait partie intégrante de cet édifice. Mme Sue Montgomery a déclenché une offensive minutieusement calculée contre cette cible qu’est M. Robin Edgar. Aux yeux des fidèles de l’église unitarienne de Montréal, Mme Sue Montgomery apparait ces jours-ci comme la libératrice mandatée par l’Esprit saint. C’est dégueulasse !

Savez-vous pourquoi lors de sa comparution du 26 février 2019, Mme Sue Montgomery avait dit au juge, Dennis Galiatsatos «And to be fair, I have lost patience». Cela vise les fois où M. Robin Edgar la filmait en train de l’attaquer pendant qu’il manifestait pacifiquement devant l’église unitarienne de Montréal. On la voit donner des coups pieds aux pancartes de M Robin Edgar . Ce dernier, par crainte de la violence de celle-ci n’a même tenté de l’empêcher. Il ne se défendait pas. Il observait son délire minutieusement toujours avec l’arme de ce sourire. Par coups de pieds, elle a projeté les pancartes de M. Robin Edgar au milieu de la rue, puis elle a appelé la police. Elle a perdu patience devant un grand monument souriant de non-violence. Combien de fois les pancartes de M. Robin Edgar étaient-elles détruites par les coups de pieds de Mme Sue Montgomery et d’autres membres de l’église unitarienne de Montréal? Combien de fois ce citoyen fut-il insulté et humilié en public, sans que personne n’intervienne? Combien de fois cet homme aurait-il pu déposer plainte contre ses agresseurs et qu’il ne l’a pas fait?

Ni les pasteurs qui ont succédé à M. Ray Dennan, ni les membres qui fréquentaient cette église n’ont essayé de tendre une main réconciliante à M. Robin Edgar pour lui venir en aide. Personne n’a jugé impératif de démêler l’énigme de ces protestations inépuisables. Ils l’ont plutôt enfermé dans le cercle de ses manifs pendant plus d’une vingtaine d’années. Fuyant en avant, ils ont fait appel au pouvoir de l’un de leurs membres. En l’occurrence, Mme Sue Montgomery fraichement élue à la tête de l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. Une femme obnubilée par la haine de vouloir se débarrasser une fois pour toutes de M. Edgar Robin.

La mairesse de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grace, Mme Sue Montgomery avait rapporté le26 février 2019 à plusieurs médias « ça fait 20 ans que je passe devant M. Robin Edgar, tous les dimanches, quand je me rendais à l’église» . Elle ne s’est nullement gênée de le répéter. Depuis vingt ans, elle ne fait que de l’observer comme le reste du troupeau, froidement, insensiblement. Un homme qui se brûle dans sa bulle de manif ne leur dit rien. Un protestataire qui clamait son désaccord dans une souffrance marquée par le temps, sans qu’aucun des fidèles n’interviennent pour apaiser les tensions et aboutir à une réconciliation.

Un protestataire en solo face à un esprit collectif en dégénérescence perpétuelle. Aucune ouverture, aucune clémence, aucun apaisement. Quel reflet devenons nous comprendre de telles images angoissantes?

Imaginez-vous une personne tenant la même cible depuis vingt ans. Elle ne l’a jamais dévié ou raté une seule fois, pas un seul dimanche. Malgré, la succession du temps et de l’âge, elle n’a ni changé, ni changé son fusil d’épaule. L’humiliation de quelques minutes quelques secondes a occasionné une souffrance d’éternité. L’homme refuse de tourner le dos. Il refuse de rebrousser chemin par substance.

La mairesse de l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grace, nous a confirmé la durée de cette résistance. Vingt ans, un défi jamais relevé dans l’histoire des protestataires au Québec.
Mme Valérie Plante, mairesse de la ville de Montréal aurait pu rendre hommage à M. Robin Edgar pour son exemple. Dans sa lutte contre l’église unitarienne de Montréal, M. Robin Edgar criait haut et fort que la dignité humaine n’a pas de prix. Elle n’est pas négociable non plus.
Au lieu que Mme Valérie Plante, mairesse de la ville de Montréal salue le stoïcisme de M. Robin Edgar en hommage, elle s’est jointe, yeux fermés, à cette fausse accusation.

Le déplorable juge, Dennis Galiatsatos avait consacré des nuits blanches à rédiger sa décision du 12 mars 2019 . Trente pages pour nous dire que M. Robin Edgar a enfreint ses conditions lorsqu’il s’est rendu à une séance municipale, en mars 2018. Il a alors demandé à la mairesse de Montréal, Valérie Plante, ce qu’elle pensait du comportement de sa collègue, Mme Sue Montgomery. La mairesse de Montréal n’a pas jugé sage voir utile d’en connaitre plus sur cet acharnement avant d’exprimer sa solidarité avec Mme Sue Montgomery, sa mairesse suppléante.
Trente pages, imprimées et préparées impeccablement, le juge voulait s’assurer lui-même que son jugement soit diffusé dans tous les médias. Il ordonnait à la greffière de la cour de déposer la pile de ces copies de jugement à la portée des journalistes présents à la salle d’audience cette journée-là du 12 mars 2019. Il n’a pas raté cette occasion, M. le juge Dennis Galiatsatos. En revanche, il avait évacué le fond du questionnement, celui de l’église unitarienne de Montréal de son jugement dans cette histoire.

En décembre 2000, alors que M. Robin Edgar manifestait comme d’habitude devant l’église unitarienne de Montréal, la police l’arrêtait sous le motif de nuisance publique, une manière de le décourager. Cet incident troublant va l’amener à communiquer avec le journal de la Gazette. Il demande à parler à un journaliste. Celle qui lui répondait n’était malheureusement nulle autre que Mme Sue Montgomery. Il ne savait pas à ce moment que la personne qui lui répondait faisait partie des membres de l’église unitarienne de Montréal. La journaliste l’écoutait, puis elle l’informait qu’il n’y a rien de sérieux dans son histoire. Fin de communication.

Après cette fin de non-recevoir, les années se sont écoulées et un jour que M. Robin Edgar manifestait comme d’ habitude devant cette église il constata l’arrivée d’une voiture de police à quelques mètres de lui. Il n’avait aucune inquiétude du fait qu’il n’avait rien à se reprocher et que ces interventions policières étaient devenues monnaie courante dans son parcours de protestataire. Par contre, cette fois-ci, il avait noté la présence d’une femme qui parlait aux agents de la patrouille. Cette dernière le désignait de loin. Les deux patrouilleurs sont allés à sa rencontre. Ils lui ont parlé, puis ils ont quitté les lieux. C’était la première fois que les yeux de M. Robin Edgar tombaient sur le visage de Mme Sue Montgomery, il l’avait identifiée accidentellement par la suite en feuilletant le journal de La Gazette. Les bribes de souvenirs revenaient en gouttes d’eau. Les pièces d’un casse-tête se replaçaient respectivement à leur place. M. Robin Edgar souriait en apprenant que Mme Sue Montgomery est journaliste juridique du journal la Gazette.

Pendant vingt ans, M. Robin Edgar poursuivait ses manifestations devant l’église unitarienne de Montréal, sans nuire à qui que ce soit. Mais évidemment, les fidèles de l’église ne voulaient plus le voir manifester. Vingt ans durant ces protestations en ligne, M. Robin Edgar ne fait que contempler la froideur des fidèles de l’église unitarienne de Montréal. Les regards se changeaient dans un silence de plomb pendant deux décennies et à aucun moment l’un de ces disciples n’eut la miséricorde de tendre la main pour serrer celle de M. Robin Edgar.

Dans sa décision du 12 mars 2019, le juge Dennis Galiatsatos, écrivait au paragraphe 25 «La plaignante reconnaît que le 18 mars 2018, elle a poussé ses pancartes dans la rue avec ses pieds» il ajoute un peu plus loin « elle avait perdu patience» en vérité Mme Sue Montgomery à titre de mairesse cette fois, elle a simplement transgressé la règle. Elle est venue donner des coups de pieds aux pancartes de M. Robin Edgar. Le choix d’utiliser le verbe pousser n’est pas anodin de la part du juge Dennis Galiatsatos, parce qu’entre donner des coups de pieds et pousser des pancartes, il y’a une volonté de nuire. Et malgré que Mme Sue Montgomery ait reconnu le fait d’avoir été impatiente en donnant des coups de pieds aux pancartes de M. Robin Edgar, le juge, Dennis Galiatsatos avait préféré le mot pousser à celui de donner des coups de pieds. Une volonté de minimiser l’impact de l’acte de ses agressions contre M. Robin Edgar.

Je me souviens encore dans l’une de ces émissions de radio (102,3FM) à laquelle j’avais invité M. Robin Edgar, il nous disait à propos de l’humiliation et de l’expulsion dont il était victime en rapport avec fameuse église: «on ne peut pas expulser un membre d’une Église pour ses opinions». A l’époque, en 2010, cette réponse était suffisante pour remettre en question le conseil d’administration de l’église unitarienne de Montréal.

Permettez-moi de dire et le redire, vingt ans protestataire en solo, voyage à l’odyssée, souffrance et toute une vie gâchée en criant son indignation contre une injustice. Il faut rappeler que M. Robin Edgard est resté seul tout le long de cette traversée, de ces contestations légales, de ces protestations devenant quasiment historiques, vu leur nombre compté par milliers. À aucun moment, M. Robin Edgar n’avait prononcé ou posé de geste violent à l’encontre ni de celui qui l’a humilié et expulsé, ni à celle qui l’a agressée ou à ceux qui ont maintenus, pendant toutes ces années, une ligne dure de condamnation, en partie, arbitraire.

L’arrivée de Mme Sue Montgomery, mairesse (CDN-NDG)

Mme Sue Montgomery fut élue, le 5 novembre 2017, mairesse de l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame de-Grâce. Elle avait déposé une plainte pour harcèlement criminel à l’encontre de M. Robin Edgard, le 05 décembre 2017, un mois après son élection.
Le mardi 26 février 2019 à la sortie de son procès, contre celui à qui elle reproche de ne pas avoir respecté les conditions émises par le tribunal à son endroit, elle avait déclaré aux journalistes ce qui suit: « ça fait 20 ans que je passe devant lui, tous les dimanches quand je vais à l’église, c’est un régulier au conseil municipal, je le vois tout le temps, je ne sais pas ce qu’il compte faire ».
Cette dernière phrase qui incrimine durement M. Robin Edgard, je la commenterai un peu plus loin, mais focalisons, tout d’abord, sur le reste de la déclaration. Mme Sue Montgomery confirme qu’elle connaissait M. Robin Edgar ou du moins qu’elle l’avait vu dans ses allées et venues devant l’église unitarienne de Montréal et ceci depuis 20 ans. Elle confirme également qu’elle est au courant de ses protestations, mais elle ne les dévoile pas. Vraisemblablement, elle n’a que la version du pasteur Ray Drennan, imprimée dans les esprits des fidèles de l’église unitarienne de Montréal depuis l’événement déclencheur. Personne n’a eu d’ailleurs l’audace d’aller entendre la version de M. Robin Edgar. Au fil du temps, la version du pasteur Drennan est devenue sacrée dans les esprits des fidèles.

Noter en toute évidence que Mme Sue Montgomery demeure membre permanente de l’église unitarienne de Montréal et ceci depuis au moins vingt ans. Le gain de cette manœuvre judiciaire revient au bénéfice, d’abord, à cette sinistre église, puis au poids de l’image qu’elle tente d’étendre au milieu des fidèles.

En 2007, Mme Diane Olenick Rollert venait juste d’arriver au poste de pasteure à l’église unitarienne de Montréal. Elle fut amenée à recueillir les signataires des membres envisageant de finir avec les protestations de M. Robin Edgar. Mme Sue Montgomery n’était pas seulement, l’une des signataires, mais elle orchestrait la manigance, sauf que, face au pacifisme hautement marqué de M. Robin Edgar, l’autorité n’a pu brimer l’exercice d’un droit acquis.

Encore, lors de ce fameux procès du 26 février 2019, Mme Sue Montgomery fut accompagnée par M. Bill Gilsdorf, un membre prestigieux du conseil d’administration de l’église unitarienne de Montréal. Malgré l’âge avancé de ce membre influent de l’église et la fatigue qui s’envole son visage, M. Gilsdorf n’a pas quitté l’élue une fraction de seconde. Mes yeux curieusement le suivaient dans le couloir du palais de la justice de Montréal. M. Gilsdorf trainait les pas en arrière-train de M. Sue Montgomery et sa présence n’était pas anodine non plus.

Il faut admettre que Mme Sue Montgomery a réussi d’inculper, M. Robin Edgar dans cette première manche. Elle a réussi à le faire déclarer coupable de bris de conditions. L’avocat de M. Robin Edgar, Me Jordan Trevick ne semblait pas avoir suffisamment de panache en défense et aux heures de la rédaction de ces lignes, je viens d’être informé que M. Robin Edgar vient de déposer à la Cour du Québec un appel à la décision rendue par le juge Dennis Galiatsatos, le 12 mars 2019. L’appel est fait sans l’aide d’avocats et il souhaitera affronter son procès demain le 23 avril 2019 sur le fond de la même manière. Autrement dit, il se peut qu’il présente sa défense seul.

Reprenant finalement cette question venimeuse lancée à l’adresse du juge Dennis Galiatsatos le 26 février 2019, « ça fait 20 ans que je passe devant lui [….] je ne sais pas ce qu’il compte faire? » puis elle va l’ajouter à sa sortie de la salle: « je pense beaucoup à l’incident de Pauline Marois, quand Henry Bain a tenté de la tuer … la police me dit qu’il n’est pas violent, mais c’est la violence psychologique. Les Henry, Marc Lépine, Valery Fabrikant, tous ces gens qui ont fini par en tuer d’autres n’avaient pas d’historique de violence. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Et cet homme a clairement une obsession à mon sujet, depuis 20 ans ». Ceux sont les paroles de Mme Sue Montgomery. Elle n’a pas chômé pendant toutes ces années en exerçant sa profession de journaliste juridique au journal de La Gazette. Elle sait parfaitement choisir les mots de calibre, les termes infiniment justes à semer le doute. Elle mesure la profondeur de l’interrogation qui paralyse l’esprit de la cour. Qui peut se lancer dans une telle équation à géométrie multiple, sans risque au bout de la ligne ?

M. Robin Edgard était farouchement contre l’élection de Mme Sue Montgomery. Il a tout fait pour lui barrer la route. C’est le devoir de tout citoyen soucieux du bien commun de la population. Cette femme-là, à notre avis, ne mérite pas la confiance des résidents de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grace. Elle est la première à savoir que M. Robin Edgar est totalement innocent. Le jeter froidement à la vindicte populaire est un crime impardonnable.

Espérant voir la justice triomphante, nous allons faire en sorte que d’autres militants reprennent le combat de M. Robin Edgar.

Hadj Zitouni, président du Mouvement Action Justice.

M. Edgard Robin et Mme Montgomery. article 1

Joyeuses fêtes de fin d’année!

Prendre note que le bureau de MAJ sera fermé pour les vacances de fin d’année à compter du 21 décembre 2018. Nous serons de retour au poste le 7 janvier 2018.

Toute l’équipe de Mouvement action justice vous souhaite un joyeux temps des fêtes!

 

Derrière la lenteur du Bureau des enquêtes indépendantes, le temps.

Le 27 juin, anniversaire ou consternation!

Le 27 juin 2017, nous nous rappelons tous de monsieur Pierre Coriolan, un homme de race noir abattu par balles devant la porte de son domicile par des agents de la SPVM. Cette mort immortalisée sort de l’ordinaire par le fait d’avoir été filmée à l’insu des policiers qui ont mené cette intervention policière. Une intervention jugée choquante et disproportionnée; il faut le dire : elle est totalement inadmissible. En effet, les coups de feu mortels n’ont pas suffi, les policiers ont eu recours à un excès de brutalité inhumaine… Rouant de coups télescopiques, violents une victime menottée qui vivait ses derniers instants de vie, n’est-elle pas une honte?

On parle ici d’une violence extrême où le Code de déontologie policière est mis à l’écart. Un policier d’expérience qui a requis l’anonymat me disait « Sous l’effet de l’adrénaline, un policier en action peut commettre des erreurs impardonnables ». Toutefois, celui-ci n’avait pas l’air totalement de saisir le poids d’une telle bavure; la mort injuste d’un homme. Aussi, nous vous invitons à lire notre article précédent, intitulé : Une vidéo clandestine embarrasse le BEI, posté sur les réseaux sociaux et en particulier sur note site le 28 février 2018.

Dans cette vidéo clandestine qui a vu le jour quelques mois après la mort de monsieur Pierre Coriolan, nous pouvons suivre, même au ralenti si on le souhaite, les derniers instants de la vie de cette victime. Tout est là! La mort de cet individu est conservée à la perfection… Les images n’ont rien laissé au hasard. Les versions des policiers mises en cause se sont effondrées, ils ne tenaient plus la route du mensonge. Voilà que le doute est entièrement levé. Il ne reste finalement au bureau des enquêtes indépendantes que de formuler la conclusion.

Or, c’est une conclusion qui refuse de venir. Un an après l’incident, jour par jour et le silence du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) devient insupportable. Selon nous, ce n’est pas l’épreuve devant laquelle le BEI est exposé qui fait défaut, mais plutôt la transgression de la règle de l’impunité policière qui pose problème. C’est l’image du système au Québec et dans d’autres pays également qui ne veulent pas voir en face la signification réelle de la suprématie des droits. L’égalité et le respect des droits sont des principes centraux de la démocratie, sinon c’est l’anarchie qui prend le devant. Le devoir de la citoyenne et du citoyen, c’est celui, justement, de rappeler à l’ordre le gouvernement quand il fait fausse route. Devant cette ligne, nous n’y sommes pas loin !

Ici, nous vivons deux dates cruciales : Le 27 juin 2016, date d’entrée en fonction du bureau des enquêtes indépendantes au Québec et le 27 juin 2017, l’anniversaire de la mort de monsieur Pierre Coriolan, homme de race noir exécuté d’une manière brutale par des agents de la SPVM. Deux dates qui coïncident par un jeu de hasard. Cette synchronie a-t-elle un impact sur la suite des choses? Nous ne pouvons pas vous répondre.
Encore, y a-t-il, ici, un rapport de cause à effet? Ici, non plus, nous ne pouvons pas vous répondre. Cependant, il y a sérieusement de quoi s’interroger. Il reste que l’usure du temps et la lenteur des enquêtes, dites, indépendantes devant de telles évidences, nous révoltent aux plus hauts degrés. Dans une injustice semblable, jouer sur le facteur du temps en guise d’apaiser les esprits n’est pas la meilleure stratégie du monde.

Hadj Zitouni, président

Discrimination systémique: mythe ou réalité ?

C’est une triste réalité, mais la discrimination systémique est un fait réel au Québec.

La discrimination implique qu’une personne ou une catégorie de personnes subissent une inégalité de traitement en raison de caractéristiques personnelles notamment la race, l’âge, le sexe …
La discrimination peut être directe, indirecte ou systémique.

La notion de « discrimination systémique » n’est pas définie par la loi.

Selon la commission ontarienne des droits de la personne « la discrimination systémique découle de politiques, pratiques et comportements qui font partie des structures sociales et administratives de l’organisation et dont l’ensemble crée ou perpétue une situation désavantageuse pour les personnes racialisées. »

Les autochtones, les noirs, les Arabes, les immigrants sont les plus concernés par cette discrimination.

À l’heure actuelle, l’article 2 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et les articles 10 à 19 de la Charte des Droits et Libertés de la Personne interdisent toute forme de discrimination.
Malgré, ce cadre réglementaire la discrimination existe toujours.

Afin de tenter d’éradiquer ce problème : des organismes et membres de la société civile rassemblés sous la bannière de la Coalition pour l’égalité et contre le racisme systémique demandaient la tenue d’une commission en mai 2016.

Le gouvernement du Québec avait fait droit à cette demande et confiait à la Commission des Droits de la Personne et de la Jeunesse le mandat d’organiser une consultation sur la discrimination systémique et le racisme au Québec pour l’automne 2017.

L’annulation de cette consultation est déplorable, car elle aurait permis de rencontrer sur le terrain des personnes victimes de cette discrimination systémique afin de matérialiser de manière concrète et effective la population et les secteurs visés afin d’établir des recommandations ou directives pour faire disparaître.

Aujourd’hui, on peut s’interroger sur la volonté du gouvernement d’éradiquer cette forme de discrimination.

En effet, le fait d’avoir supprimé le terme de racisme, dans le cadre du forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination, est une manière de nier l’existence même du racisme qui est une manifestation de la discrimination.

Simone Naejus

Est-ce que la commission sur la sécurité publique tente d’induire la population en erreur ?

Incroyable, mais pourtant vrai, la commission de la sécurité publique tenue le 10 avril 2018, autour de l’emploi de la force et de l’utilisation des armes intermédiaires au SPVM, a réussi à détourner le regard de la population vers un faux débat en évitant un sujet devenant tabou : l’impunité policière.

En effet, la tenue cette commission ne montre aucune volonté de changer les choses concernant le comportement de la police. Le SPVM ne semble pas avoir retenu les leçons de ses bavures causant des blessures graves voir la mort de personnes vulnérables, ni de vouloir se plier aux recommandations préconisées dans les rapports d’enquêtes publiques.

Aussi, l’abus du pouvoir de l’autorité policière continuera de faire des victimes parmi les citoyens et en particulier les plus vulnérables de notre société. Un constat douloureux, triste qui demeurera aussi longtemps que cette question de l’impunité policière ne sera pas réglée en définitive.

Nous nous demandons si les élus qui font partie de cette commission de la sécurité publique étaient réellement conscients lors de l’assemblée du 10 avril 2018 en ouvrant un débat sur un sujet aussi épineux que les armes intermédiaires. En effet, avant même la tenue de cette commission il aurait fallu répondre préalablement à la question suivante : qui est responsable des bavures policières allant jusqu’à causer la mort ? Les armes intermédiaires ou les détenteurs de ces armes ? Autrement dit : est-ce que ceux sont les armes qui tuent ou plutôt les policiers ?

À la lumière de cette question, nous avons l’impression que l’assemblée du 10 avril 2018 tente de distraire la population en ouvrant un faux débat afin d’éliminer un autre qui mérite toute notre attention : soit l’impunité policière, la sélection des candidats qui souhaitent devenir policiers, l’enseignement au sein des établissements de formations policières. En effet, c’est l’attitude des policiers et leur jugement défaillant qui constituent le problème et non pas les armes intermédiaires.

L’exemple de la mort de M. Pierre Coriolan lors d’une intervention policière en 2017 illustre clairement la démesure des bavures et ce n’est nullement, dans ce cas, la faute des armes intermédiaires. C’est l’histoire d’une intervention policière ratée où le jugement des policiers est remis en cause avec preuve à l’appui. Contrairement à la récente intervention du policier de Toronto, M. Ken Lam, qui a réagi avec diligence pour interpeler le suspect qui a tué dix personnes et blessé plusieurs autres.

Nous constatons la ligne dure et la politique de l’autruche de l’État. Un rôle inactif face à ces tragédies humaines en répétition. C’est malheureusement le constat des citoyens de la ville de Montréal. M. Alex Norris, président de la commission sur la sécurité publique n’a pas tardé lors de l’ouverture de cette assemblée de rappeler le fait que la confiance de la population envers le SPVM est ébranlée.

Attention, il ne faut pas confondre non plus l’utilisation des armes intermédiaires par des policiers contre les groupes criminels au Québec ou les braqueurs de banques… cela n’a jamais été l’objet de discussion. Ce n’est pas juste rare, mais en aucun moment, nous avons appris qu’un mafieux ou un vrai criminel était abattu par ces armes dites intermédiaires ou non. La discussion concerne plutôt la force disproportionnée allant jusqu’à causer la mort de personnes vulnérables dont la vie aurait pu être grandement épargnée.

Lors de cette assemblée, le corps policier a été gêné quand nous avons évoqué la mort de M. Pierre Coriolan pour soutenir l’intervention de notre Mouvement (MAJ). En effet, personne n’a voulu parler de cet incident ou d’autres semblables. Plusieurs prétextes ont été mis en avant comme le fait que le BEI n’a pas encore remis son rapport ou que la question ne touche pas les armes intermédiaires. Or, la mort de M. Coriolan est une parfaite illustration d’une utilisation excessive de la force policière. Nous ne cessons de le répéter : dans cette mort, il ne s’agissait pas d’armes intermédiaires, mais d’un jugement défaillant de la part d’un ou de policiers qui n’ont pas leurs places dans le corps policier.

Le message que la commission de la sécurité publique a voulu envoyer à la population est le suivant : nous ne devrons pas porter de blâme au policier qui abatte une personne vulnérable en utilisant une force disproportionnée lors d’interventions qui tournent au drame, selon le débat présenté par la commission, nous devrons accuser les armes intermédiaires à la place.

Ainsi, le corps policier ne devra pas être tenu responsable des blessures graves ou de la mort d’individus notamment des Itinérants, des personnes vulnérables ou atteintes de maladies mentales. Voilà pourquoi, les caméras de nos médias étaient toutes braquées vers la trajectoire des armes intermédiaires en possession de la SPVM. Un coup d’éclat perfide qui a presque bien fonctionné.

« Le continuum de l’emploi de la force et l’utilisation des armes intermédiaires au SPVM » la commission avait diffusé ce titre à titre d’information au public. À première vue, nous pensons qu’il s’agissait effectivement de l’emploi de la force par les agents de la SPVM lors de leurs interventions. Toutefois, après avoir assisté à l’assemblée, nous prenons conscience du fait que la première partie de ce titre « l’emploi de la force » n’est nullement attribuée aux forces policières, mais plutôt aux armes intermédiaires. Les policiers ne sont pas associés à cette manœuvre. C’était un procès fait aux actes des armes intermédiaires. Il fut question de débattre de leurs efficacités, de leurs nombres et de celles que nous devrons augmenter comme chiffre ou exclure des champs d’interventions.

Les élus, le corps policier, les médias se sont tous bandés dans ce sens en sachant que ce n’est pas les armes intermédiaires qui tuent, qui blessent… mais c’est plutôt ces policiers qui demeurent sans reproche. L’État fait l’erreur de persister, tête baissée à protéger ses chiens de garde, alors que le nombre des innocents abattus injustement par les policiers ne fait qu’augmenter. La commission nous a envoyé une image embrouillée à l’égard de l’abus policier, une autre inquiétude qui s’installe dans le décor.

Hadj Zitouni, président

La manifestation contre la brutalité policière

La manifestation contre la brutalité policière : une balise préventive indispensable, dénonciatrice, vitale pour la survie de la liberté d’expression face aux abus de l’autorité policière. L’État devrait non seulement encourager son existence, mais la défendre et la protéger.

Chaque année, les forces policières déploient tous les moyens pour avorter cette expression pacifique et annuelle du 15 mars. Mais les manifestants convaincus, hors de tout doute, de leur action bravent tous les risques afin de sensibiliser la population sur l’effet néfaste des bavures de l’autorité policière.

En effet, lorsque les policiers transgressent les lois sans aucun souci majeur et que l’État à tort ou à raison fait tout pour les défendre et les protéger : la sécurité des citoyens est menacée à tout moment et en tout lieu.

Par conséquent, si l’autorité policière avait réussi son pari de diminuer considérablement le nombre des manifestants, voire même d’anéantir le mouvement et de le balayer de la place publique une fois pour toutes : l’insécurité policière régnerait.

Heureusement, des manifestants convaincus de leur marche annuelle n’ont pas cédé à ce stratège, car ils sont convaincus et avec raison d’ailleurs du bien-fondé de leur marche annuelle qui constitue un garde-fou contre l’abus policier.

Il y’a quelques années : les manifestants se comptaient par centaines, mais aujourd’hui, ils sont rendus à quelques dizaines seulement. Mais dans ce souffle de braise résistant aux intempéries de l’abus de l’autorité : il y’a une génération naissante qui relèvera ce flambeau avec courage et détermination.

Aussi, la dénonciation de l’abus de l’autorité policière est un devoir de citoyen. Il s’agit d’un appel collectif à la dignité humaine, au respect de l’Homme, un appel qui nous concerne tous sans aucune exception.

Bien que l’esprit de cette manifestation demeure présent dans la mémoire collective des citoyens tout au long de l’année : l’idée même d’abolir cette manifestation est une atteinte grave au droit de l’Homme. En effet, l’État devra prendre sa responsabilité face à cette réalité, car la présence de cette balise annuelle est un moyen dissuasif et efficace. C’est l’ordonnance de l’expression citoyenne contre l’abus de l’autorité.

Nous avons énormément de reconnaissance pour ceux et celles qui défient la peur et la crainte en participant à cet événement. Noter que la manifestation contre la brutalité policière a toujours été pacifique à l’exception de quelques provocateurs qui ne font pas le poids de la marche.

Enfin, permettez-nous de dire aux jeunes qui, de crainte d’arrestations abusives et de représailles de la part des policiers, ne veulent plus faire partie de cette marche annuelle. Vous avez tort. C’est grâce à cette manifestation et d’autres bien sûr que l’autorité policière ralentit le pas dans l’abus.

La manifestation annuelle demeure comme une balise de rappel à savoir qu’ils sont très nombreux les citoyens qui se battent au quotidien contre de tels agissements illégaux. Des citoyens qui ont ras-le-bol de voir une telle société infectée par des injustices humiliantes, blessantes, meurtrières à l’endroit des citoyens et surtout les citoyens les plus démunis de notre société.

Hadj Zitouni, président

Une vidéo clandestine embarrasse le BEI

Après huit mois d’enquête, qu’est ce qui retarde le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) pour remettre son rapport sur la mort de M. Pierre Coriolan ?

Lors d’une intervention policière qui a mal tournée, M. Pierre Coriolan, un homme de race noire, âgé de 58 ans, a malheureusement, succombé à ses blessures dans des circonstances troublantes en date du 27 juin 2017.

Depuis cet évènement, le BEI est chargé de mener une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de cette tragédie. Des agents de la SPVM sont sérieusement pointés du doigt.

A ce jour, la famille de M. Coriolan n’a aucune information compte tenu de la lenteur du BEI et de l’opacité de l’enquête qui dure depuis plusieurs mois. Elle est impatiente de connaitre les conclusions du BEI.

Aussi, la famille de M. Coriolan a publié sur internet une vidéo relatant cet incident. Cette vidéo, qui a été filmée à l’insu des policiers lors de leur intervention, devient une pièce à conviction et devrait avoir un impact sur l’enquête.

Ce nouvel élément démontre une réalité clairement inquiétante. Le BEI est sommé de rectifier les données de part et d’autre. Face à cette vidéo : le BEI va-t-il abandonner son mutisme et se prononcer finalement ?

Il est tout à fait évident que le BEI est sous les coups des projecteurs. Mis à l’épreuve avec cette fameuse vidéo, le BEI semble très embarrassé. Difficile également d’interpréter cette intervention disproportionnée autrement qu’en étant une bavure inconcevable. Une juriste française de passage à Montréal qui a minutieusement analysé les séquences de la vidéo, nous parle d’une exécution sommaire.

Nous imaginons que les auteurs de cette sinistre bavure baignent présentement dans l’eau chaude. En effet, la vidéo venait contredire leurs versions et mettre les enquêteurs sur une piste crédible. Les agents filmés par cette vidéo sont mis au pied du mur. Le contenu de cette vidéo est inhumain et ne les exonère en aucune façon. Il s’agit d’un vrai fiasco.

Nous vous rappelons qu’à chaque fois que le BEI est appelé à enquêter sur des décès ou des blessures graves causées par une arme à feu utilisée par un policier : ce dernier fait appel à l’expertise des corps policiers autres que ceux qui le composent.

En effet, le BEI regroupe des vieux de la vieille notamment une ancienne procureure en chef qui est la patronne dudit bureau. Cette personne a toujours travaillé dans le milieu de la police. Par conséquent, nous sommes forcés de vivre avec cette teneur, sans être, bien sûr, dupe de cette proximité gouvernementale. Aussi, le maintien du cordon ombilical ne semble pas vouloir se détacher de lui même. Ce qui amène nombre de personnes militantes et d’avocats en particulier à douter de l’impartialité du BEI.

Le BEI est entré en activité le 27 juin 2016. À ce jour, il a déclenché des dizaines d’enquêtes mais aucune accusation n’a été retenue. Ce bilan vierge, qui laisse entendre que la police n’a aucune tâche sur les mains, semble loin d’être convaincant. Nous sommes encore forcés d’avaler ces couleuvres pour l’instant, mais il y a toujours le moment de régurgiter le mensonge et partir de nouveau.

Nous sommes tous concernés par l’aboutissement de cette enquête en cours et allez y les deux pieds joints, « indépendante » si vous voulez!
Pour une fois, il faudrait que l’enquête soit juste et équitable c’est-à-dire poursuivre les auteurs de cette agressivité inhumaine devant la cour criminelle, les destituer devant leur comité disciplinaire.
Il faudrait aussi, un acte dissuasif pour redresser, renverser une vapeur très polluante. L’impunité policière reflète un mauvais calcul de l’État. Toutes les notions de droit rejettent d’emblée un tel comportement abusif.
Il fallait vraiment attendre qu’une vidéo clandestine de quelques minutes apparaisse au grand jour pour croire à l’abus de l’autorité. Une minute et quelques secondes de vérité ont réussi à déstabiliser le BEI et faire rougir tous les corps de l’autorité.

Cette intervention policière clairement disproportionnée montre une atteinte à la dignité humaine. Or, c’est le fondement même du droit international introduit dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948. Abattre un individu de cette manière c’est révoltant, indigne de tous les temps, incompréhensible, indécent… Comment sommes-nous rendus à ce niveau aussi bas ?

La mort M. Pierre Coriolan a choqué l’opinion au delà de nos frontières. Elle nous a glacé le sang. Il y avait des gens qui étaient terrifiés par le choc de ses images. L’intervention dévoile la brutalité policière à l’extrême. M. Coriolan a été abattu de sang froid.

Je vous invite à faire l’effort de revoir attentivement cette vidéo. Elle a quelque chose d’étrange, de l’ordre de l’insouciance étourdit.


En effet, on peut y voir : des chocs électriques des tasers, des balles en caoutchouc, des coups de bâtons télescopique, les cries et les injures ….
Le tout a provoqué l’épuisement de cet homme qui s’est vidé de ses forces devant un tel acharnement. Il s’est mis à genoux, anéanti, les mains sur le sol. Il n’y a pas de signe plus concluant que celui-ci pour comprendre que l’homme s’est finalement rendu à l’autorité.

Dans une telle position, le corps à définitivement lâcher prise et l’esprit s’est traîné ailleurs. Ce qui est abject dans cette histoire, c’est justement à ce moment précis où la victime semble dépourvue de tout signe d’agressivité, que l’un des quatre intervenants policiers qui se trouvait en arrière de sa meute s’est faufilé entre ses collègues pour se positionner face à la victime à quelques pieds seulement et faire feu.

Ce policier n’a vraisemblablement pas choisi le bon moment. On dirait qu’il était absent, détaché de l’action et venait de prendre acte qu’il y’a quelque chose qui se passait devant lui. Il ne suivait pas le déroulement de l’intervention. Son acte était totalement inqualifiable, épouvantable, incompréhensible. Est-ce que l’adrénaline peut rendre quelqu’un aveugle d’esprit et le pouvoir peut-il devenir aussi menaçant pour la vie d’autrui?

A propos du second policier qui s’est jeté sur la victime avec son bâton télescopique, il le frappait avec fureur, pour qu’il lâche un tournevis qu’il tenait en main, alors que celui-ci était à l’agonie, menotté au dos, il se vidait de son sang sous les coups de la matraque. Une mise à mort atroce, barbare, telle une volaille égorgée, abandonnée à son sort. Sous l’effet de cette cruauté, les mots m’échappent pour aller plus loin et décrire cette monstruosité humaine. Je suis en définitive révolté et nous devrons tous l’être.

Je ne me lasse de le répéter, Il s’agit d’une intervention policière disproportionnée qui a heurtée durement la conscience collective au-delà de la Province. Elle n’est pas la première en son genre et ne sera surement pas la dernière, juste que celle-ci est appuyée par une preuve accablante, difficile à la remettre en question.
Le BEI se tarde à trouver une interprétation, une excuse, un détour, sinon il foncera tête baissée vers la raison de son existence : l’impartialité de la justice.

Maintenant, nous sommes tous conscient qu’en l’absence de cette vidéo clandestine, cette intervention policière abusive, aussi disproportionnée qu’elle soit, serait passée inaperçue et ses auteurs demeuraient impunie.
Nous ne cessons de noter, avec le plus grand regret, qu’il y’a des centaines de cas d’injustice commises par les autorités policières qui se sont soldés par une fin de non recevoir. Face à la parole d’un policier, le plaignant est contraint de rebrousser chemin, déçu, parfois humilié au point de ne plus porter plainte à nouveau.

Hadj Zitouni, président